
PRÉSIDENTIELLE - En attendant 20h, les supporters de Jean-Luc Mélenchon se montrent optimistes pour les résultats du premier tour... et pour la suite...
Pour Nicolas, c'est la première élection. Armé de son drapeau aux couleurs du Front de gauche, le jeune homme, 18 ans depuis quelques mois, est venu accompagné d'un ami place Stalingrad, à la soirée électorale de la coalition communiste. «Pour avoir les résultats en même temps que les autres militants, et pour l'ambia
nce», justifie celui qui a connu la grande gueule du candidat du Front de gauche avant d'apprécier ses idées et son programme.
Et côté ambiance, en ce début de soirée, les supporters de Jean-Luc Mélenchon ne déçoivent pas. Perruques colorées sur la tête et guitare à la main, un groupe de «Mélenchonteurs» entonnent quelques refrains. «Nicolas Sarkozy, on l'attrape par la queue, on le montre aux électeurs...»: les badauds écoutent, certains accompagnent les chanteurs.
C'est «un parti, qui sera dans tous les cas un parti d'opposition»
Mais il n'y a pas que la fête, il y a aussi l'engagement, comme celui de Ly, la cinquantaine, employée municipale et militante de la Ligue des Droits de l'Homme. Un engagement pour «les gens de la vraie vie, qui ont des problèmes, qui ne sont pas satisfaits de leur situation», à partager avec ces «gens normaux» qu'on ne trouverait pas dans les autres QG de partis. Pour ces gens et pour la France, la Ly optimiste «espèrerait que Mélenchon soit en deuxième position», mais la Ly réaliste «espère qu'il sera en troisième».
>> Suivez les dernières infos en direct par ici
Et au-delà de l'ambiance et des idées, il y a la politique, et l'avenir d'une coalition d'extrême gauche. Raphaël, Michaël et Syphax sont venus avec plusieurs amis ce dimanche soir place Stalingrad. Pour eux, quel que soit le résultat du premier tour, l'aventure Front de gauche à la présidentielle aura été une réussite. «On a commencé à 3,5%», rappellent ces fans de la première heure, ravis de l'enthousiasme porté par la campagne de celui qui, l'année dernière, tenait sur cette même place Stalingrad son premier meeting de campagne. Pour eux, l'avenir de la coalition Front de gauche, c'est «un parti, qui sera dans tous les cas un parti d'opposition», même en cas de victoire socialiste le 6 mai prochain.
La place Stalingrad, oscillant entre soleil et pluie, attend les résultats qui seront, de l'avis général, de toute façon une bonne nouvelle.
Nicolas Bégasse
Partage