
« Je me réjouis du retrait du projet d'augmentation de la TVA sur les parcs à thème » , a annoncé hier l'ancien Premier ministre et opposant résolu à la mesure, Jean-Pierre Raffarin. « Le président me l'a confirmé », a-t-il ajouté.
Très décriée à droite comme à gauche, cette hausse de la TVA de 5,5 % à 19,6 % faisait partie des mesures du plan de rigueur présenté fin août par le Premier ministre. Le gouvernement comptait la faire adopter dès 2011 ; elle aurait pu rapporter 90 millions d'euros en année pleine.
Mais plusieurs voix se sont élevées y compris au sein de la majorité pour s'y opposer au nom de l'emploi et de la justice sociale. Outre Jean-Pierre Raffarin, sénateur UMP de la Vienne - le département du Futuroscope -, Philippe de Villiers, initiateur du parc du Puy-du-Fou en Vendée, et Hervé Novelli, secrétaire général adjoint du parti présidentiel s'y opposaient.
Preuve de l'importance de la fronde, une cinquantaine de députés de la majorité avait fait adopter à l'unanimité mardi par la commission des Finances de l'Assemblée nationale un amendement supprimant cette hausse, au motif qu'elle aurait causé des dégâts au secteur du tourisme pour un rendement négligeable.
Cet amendement devait encore être voté mardi prochain en séance publique.
La décision de jeter l'éponge constitue un soulagement pour les professionnels du secteur, alors que les tarifs 2012 avaient déjà été publiés, selon le Syndicat national des espaces de loisirs, d'attractions et culturels (Snelac).
Des professionnels soulagés
« On est ravis, on est très contents que nos arguments aient été entendus par les parlementaires », a déclaré Sophie Huberson, déléguée générale du Snelac. « Nous ne pouvons être que satisfaits de cette annonce même si on attend encore le vote » mardi, a-t-elle ajouté.
Selon elle, une hausse de la TVA sur les parcs à thème aurait porté « un coup sévère à la capacité d'investissement de la profession ». « Il y a eu une très grosse mobilisation sur le terrain et je pense que tout le monde a été sensibilisé au fait (que) cette hausse était injuste » pour les entreprises et la clientèle.
Reste pour le gouvernement à résoudre l'équation budgétaire pour maintenir intacts ses objectifs de réduction du déficit de l'État, alors les marchés financiers ont l'oeil rivé sur la crise de la dette en zone euro
Partage